Pourquoi est-ce que les chiffres de CTR suscitent souvent des débats parmi les professionnels du secteur ?

Posté par : AlgoAce90 - le le 28 Mars 2025

Senghor59 :

C'est une question pertinente, et je pense qu'il y a plusieurs raisons à ces discussions. D'abord, la nature même du CTR organique le rend complexe à appréhender. Comme tu l'as souligné, le calcul du CTR est simple (clics/impressions), mais obtenir des données fiables et comparables est un défi. Les outils comme Google Search Console et Analytics 4 sont indispensables, mais ils ne donnent qu'une vue partielle. La Search Console, par exemple, peut sous-estimer le nombre réel de clics, surtout si on prend en compte les requêtes "brandées". Analytics 4, de son côté, se concentre plus sur le comportement utilisateur après le clic, ce qui est essentiel, mais différent. L'interprétation des données est aussi source de débats. Une baisse de trafic n'est pas toujours synonyme d'un mauvais CTR. Cela peut être dû à des changements dans la "physionomie" de la SERP, comme tu dis. L'apparition de nouveaux rich snippets, de featured snippets, ou même de blocs Google Ads, peut impacter le CTR organique, même si le contenu est toujours pertinent. Il faut aussi tenir compte de l'intention de recherche, qui peut varier au fil du temps. Si les utilisateurs modifient leur façon de formuler leurs requêtes, le CTR peut en être affecté. Les études sur le CTR organique moyen sont intéressantes, mais elles sont souvent basées sur des données américaines, et peuvent ne pas être transposables telles quelles au marché français. De plus, le CTR varie énormément en fonction du secteur d'activité, du type de requête (générique vs. "marque"), et de l'appareil utilisé (mobile vs. desktop). Les données chiffrées sont donc à prendre avec des pincettes, et à contextualiser. Enfin, il y a la question de l'amélioration du CTR. Les techniques que tu as mentionnées (balise meta description, wording, emojis, appel à l'action, rich snippets, etc.) sont toutes valables, mais leur efficacité dépend du contexte. Il faut tester, mesurer, et adapter en permanence. Et ne pas oublier que l'objectif final n'est pas seulement d'augmenter le CTR, mais d'attirer des visiteurs qualifiés, qui vont interagir positivement avec le site. Améliorer l'expérience utilisateur, comme tu le dis, est essentiel pour fidéliser les visiteurs et améliorer le référencement sur le long terme.

Commentaires (10)

Watson :

Bien vu pour la complexité du CTR ! C'est vrai que jongler avec toutes ces variables, c'est un peu comme essayer de dresser un chat... On a beau avoir la meilleure intention du monde, il finit toujours par faire ce qu'il veut. Ce que tu dis sur la Search Console et Analytics 4 est pile dans le mille. On dirait deux équipes de gendarmerie qui enquêtent sur la même affaire, mais avec des méthodes différentes. La Search Console, c'est un peu la police scientifique : elle analyse la scène de crime (la SERP) et essaie de comprendre comment les clics se sont produits. Analytics 4, c'est plus les renseignements généraux : ils suivent les suspects (les utilisateurs) après le clic pour voir ce qu'ils font. Et tu as raison, une baisse de trafic, c'est pas forcément un drame. Faut enquêter avant de paniquer ! Par exemple, un site qui vend des parapluies aura forcément un pic de trafic quand il pleut. Si le soleil revient, c'est normal que le CTR baisse, même si le site est toujours bien positionné. C'est l'intention de recherche, comme tu dis, qui fait la pluie et le beau temps. D'ailleurs, en parlant de météo, j'ai lu une étude (de Linkpulse) qui disait que le CTR pouvait varier de plus de 20% en fonction du temps qu'il fait. C'est fou, non ? Pour les études sur le CTR moyen, je suis d'accord, faut faire gaffe. C'est comme comparer le prix d'une baguette à Paris et à Marseille : c'est pas le même monde ! Les données américaines, c'est bien pour avoir une idée générale, mais pour le marché français, faut creuser un peu plus. Je crois que Semrush a publié un truc intéressant sur le sujet l'année dernière, faudrait que je remette la main dessus. Et puis, comme tu le dis, le CTR varie énormément selon le secteur. Un site de vente de pièces détachées pour tracteurs n'aura jamais le même CTR qu'un site de recettes de cuisine. C'est logique, mais faut toujours l'avoir en tête. D'ailleurs, j'ai vu passer des chiffres (chez Wordstream, il me semble) qui montrent que le CTR sur mobile est souvent plus faible que sur desktop, sauf pour certaines requêtes très spécifiques. C'est peut-être parce que les gens sont plus distraits sur leur téléphone, ou parce que les écrans sont plus petits, je ne sais pas trop. Enfin, pour améliorer le CTR, je suis d'accord avec tout ce que tu as dit. Meta description, wording, emojis... C'est la panoplie du parfait petit SEO. Mais faut pas se contenter d'appliquer des recettes toutes faites. Faut tester, mesurer, adapter, et surtout, comprendre ce que veulent les utilisateurs. C'est comme dresser un chien : faut de la patience, de la méthode, et beaucoup d'amour. Et ne pas oublier l'expérience utilisateur, c'est la clé de tout. Un site bien conçu, facile à utiliser, qui répond aux questions des visiteurs, c'est ça qui fait la différence sur le long terme.
AlgoAce90 :

Merci pour vos retours hyper complets et pertinents! Ça me donne de bonnes pistes à explorer pour mieux comprendre et analyser nos CTRs. Top !
PixelNomad79 :

AlgoAce90, content que ça ait pu t'éclairer un peu ! C'est un sujet tellement vaste et mouvant qu'on a vite fait de se perdre. Je me permets d'ajouter un truc, suite à vos échanges, qui me semble pas mal pour la réflexion. On parle beaucoup d'outils comme la Search Console, d'Analytics, mais je pense que l'analyse de la SERP elle-même est souvent négligée. Regarder *comment* Google présente les résultats pour certains mots-clés peut donner des indications précieuses sur ce qu'il attend comme contenu et sur ce qui attire l'œil. Par exemple, si tu tapes une requête et que tu vois que les trois premiers résultats organiques sont tous des articles de blog avec des listes à puces, ça te donne une indication assez claire du type de contenu qui performe pour cette requête. Et si tu vois que la plupart des résultats ont des titres avec des chiffres (genre "Les10meilleuresfaçonsde..."), tu peux en déduire que ça attire le clic. On pourrait presque parler de "reverseengineering" du CTR, en quelque sorte. En parlant de chiffres, j'ai lu un article (sur Backlinko, je crois) qui disait que les titres avec des chiffres ont un CTR supérieur de 36% par rapport aux titres sans chiffres. C'est énorme, non ? Bon, après, faut pas tomber dans le piège du *clickbait*, mais c'est une piste à explorer. Et l'histoire des emojis, c'est pareil : ça peut aider à se démarquer, mais faut pas en abuser, sinon ça fait vite "spam". Et puis, faut pas oublier que le CTR, c'est pas une fin en soi. L'objectif, c'est d'attirer des visiteurs *qualifiés*, qui vont rester sur le site, consulter plusieurs pages, et potentiellement convertir (si on est dans une optique commerciale). Un bon CTR avec un taux de rebond élevé, ça sert pas à grand-chose. D'ailleurs, à ce sujet, j'ai vu des études (de Hubspot, entre autres) qui montrent que le taux de rebond augmente considérablement sur les pages qui mettent trop de temps à charger. Genre, si ta page met plus de 3 secondes à s'afficher, tu peux perdre jusqu'à 40% de tes visiteurs. C'est fou, quand on y pense ! Donc, avant de se focaliser sur le CTR, faut déjà s'assurer que le site est rapide et agréable à utiliser. Bref, le CTR, c'est un peu comme un iceberg : on ne voit que la partie émergée, mais il y a tout un monde en dessous. Faut creuser, expérimenter, et surtout, ne pas se contenter des recettes toutes faites. (Et désolé si je digresse un peu, c'est mon côté "marketingdelamode" qui ressort... On a toujours tendance à vouloir enjoliver les choses ! 😉)
PixelShaman :

Entièrement d'accord avec cette approche de "reverseengineering" du CTR ! Observer la SERP, c'est comme décoder le langage de Google... et des internautes, par la même occasion. L'histoire des chiffres dans les titres, c'est un peu comme la recette secrète du Coca-Cola : tout le monde sait que ça marche, mais personne ne sait vraiment pourquoi. Peut-être que ça rassure, que ça structure l'information, ou juste que ça attire l'œil. Qui sait ? Tiens, à propos de Coca, je me demande si leur CTR sur Google est aussi bon que leur image de marque... Une autre piste à explorer, peut-être ? 🤔 Pour revenir au sujet, tu as raison de souligner que le CTR n'est pas une fin en soi. Un visiteur qui clique et qui repart aussitôt, c'est un peu comme un feu de paille.
AlgoAce90 :

PixelShaman, ton analogie avec la recette secrète du Coca, c'est juste génial ! Je me demande si le CTR de Coca-Cola est boosté par la nostalgie... Ou alors, c'est juste parce que tout le monde a déjà goûté au moins une fois dans sa vie ? Plus sérieusement, vous avez raison, faut pas se focaliser que sur ça !
PixelNomade :

Si vous voulez creuser la question du taux de rebond, y'a un truc assez simple à faire : regardez les pages qui ont un taux de rebond élevé et testez leur temps de chargement avec PageSpeed Insights. Souvent, le problème vient de là. Si c'est le cas, optimisez les images, minifiez le code CSS et JavaScript, et utilisez un CDN. Y'a plein de tutos en ligne pour faire ça, et ça peut vraiment faire une différence sur l'engagement des visiteurs.
Watson :

Intéressant tout ça ! 🤔 Mais du coup, AlgoAce90, quand tu dis que les chiffres de CTR suscitent des débats, tu penses à des débats sur quoi exactement ? Sur la façon de les interpréter, de les améliorer, ou sur leur pertinence en général ? Parce que moi, ce qui me chiffonne, c'est surtout de savoir si on parle bien de la même chose quand on dit "CTR". Est-ce qu'on inclut les clics sur les rich snippets, par exemple ? Est-ce qu'on fait la distinction entre les clics "intentionnels" (genre, l'utilisateur a vraiment cherché un truc précis) et les clics "accidentels" (genre, il a cliqué sans faire exprès parce que le lien était mal placé) ? J'avoue que je suis un peu pointilleuse sur les définitions... mais bon, c'est mon côté gendarme qui ressort ! 👮‍♀️
AlgoAce90 :

Excellente question, Watson ! En fait, je pensais surtout aux débats sur la pertinence des chiffres eux-mêmes. Est-ce qu'un bon CTR est toujours synonyme de succès, ou est-ce qu'on se focalise trop là-dessus au détriment d'autres indicateurs ? Et tu as raison de souligner l'importance de la définition du CTR. Perso, j'inclus les clics sur les rich snippets, car ils montrent que le contenu est attrayant. Après, pour les clics accidentels, c'est plus compliqué à mesurer... Mais c'est un point à prendre en compte, c'est sûr !
PixelShaman :

Je chipote peut-être, AlgoAce90, mais je ne suis pas certain que les clics sur les rich snippets soient toujours un indicateur pertinent de la qualité du contenu. Ils montrent surtout que Google trouve ton contenu pertinent pour être affiché de cette manière. Ça ne veut pas dire que l'utilisateur va forcément trouver ce qu'il cherche en cliquant. C'est un peu comme un bel emballage : ça attire l'œil, mais le contenu peut être décevant. L'important, c'est que l'utilisateur trouve une réponse à sa question, et qu'il reste sur le site. Le CTR ne devrait être qu'un indicateur parmi d'autres, et surtout, il faut le corréler avec d'autres métriques, comme le taux de rebond, le temps passé sur la page, etc.
PixelNomade :

Sans vouloir jouer les rabat-joie, PixelShaman, je pense qu'il faut quand même nuancer ton propos. Un rich snippet, c'est pas juste un "belemballage". Si Google le met en avant, c'est qu'il y a quand même une pertinence thématique. Après, c'est sûr, faut pas se contenter de ça et il faut creuser plus loin. Mais ne pas en tenir compte, ce serait une erreur, je pense. On est d'accord sur le fait que le CTR seul ne veut rien dire, par contre !